Une centrale aérospatiale à Tozeur: Une initiative qui fait du surplace

C’est un projet d’envergure, unique en son genre en Afrique avec un investissement global de 67 millions de dinars, dont 22 seront alloués à la construction et aux installations logistiques. Il s’étend sur une superficie de 130 ha. Il s’agit de l’édification d’une centrale internationale de l’aérospatial.

Nadhem Nouissar est le porteur du projet. Originaire de Nafta, son rêve pieux est de créer un pôle aérospatial de technologies de pointe qui pourrait générer des postes d’emploi (ingénieurs, techniciens et ouvriers qualifiés) dans sa première étape et sera talonné par la création d’un institut aérospatial.

Lenteur administrative

Doté d’une formation de pilote et après des années passées aux USA  et au Canada, cet enfant de la ville aux deux printemps a décidé en 2008 de s’implanter dans ces contrées. Le climat sec dont jouit Tozeur constitue le milieu idoine pour un parking des avions (6-8 mois).

Mais, à son grand dam, son calvaire perdure depuis des années, et bute sur une lenteur administrative vicieuse et des obstacles qui risquent de décourager le plus audacieux des investisseurs.

Notre interlocuteur parle, avec un pincement au cœur, des déboires vécus depuis qu’il  a entrepris les démarches pour créer son projet : « Nouis- Air –central international of Aérospatial», puisque c’est le nom de la société, a perdu plusieurs marchés dans les 10 dernières années, y compris la perte d’un marché de 72 millions dinars durant le Covid.

«Je dois signaler qu’actuellement, le secteur vit une période d’incertitude qui contraint fréquemment les avions à rester cloués au sol, à cause des pannes informatiques aériennes/navigation, l’update technologique et les conflits qui génèrent une demande réduite du transport aérien des passagers, ce qui impacte la demande allant crescendo pour le parking des avions pour les maintenir au  sol en état de navigabilité ».

Un aval final, mais !

La Tunisie représente un hub géographique stratégique pour le parking, le stockage avec maintenance, et le redécollage des avions. Notre interviewé ajoute : « Le marché mondial nous offre une opportunité à saisir  pour que notre pays puisse s’intégrer dans le giron des acteurs actifs de l’aviation mondiale (maintenance, informatique, ressources humaines, DATA, IT…), sans omettre le positionnement de notre pays entre l’Afrique et l’Europe, avec une proximité avec le Moyen-Orient et l’Asie ».

En 2017, Nadhem Nouissar a reçu un aval final, sauf que c’était un faux espoir puisque la situation n’a pas changé d’un iota.

Dix ans déjà, la confiance de cet investisseur est inébranlable pour concrétiser son rêve, alors qu’il a reçu tous les accords des autorités gouvernementales compétentes: « En 2022, j’ai déposé à la présidence de la république une proposition d’un contrat de développement sur tout le pays. Initialement, le projet est prévu seulement sur l’aéroport de Nafta-Tozeur, ce contrat prévoit le développement de 17 autres produits/services aéronautiques de technologies de pointe soutenu par une économie interconnectée dans les aéroports de Sfax, Gafsa, Tabarka, Djerba-Zarzis ».

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